CINQ VERSION DE DON JUAN
Compagnie Grenade
CRÉATION 2025
Pièce pour 15 danseurs
Durée env. 1h
Voilà 40 ans que je développe une recherche chorégraphique particulière.
40 ans de créations, de rencontres, de transmissions, de formations avec les jeunes et les professionnels. J’ai pris énormément de plaisir à diriger ma compagnie pendant toutes ces années, soit dans mes propres projets, soit dans les programmes créés avec la complicité de chorégraphes français et
internationaux.
Ayant créé en Provence un Pôle Chorégraphique international pour la Jeunesse, je me consacrerai
désormais exclusivement aux enfants et aux adolescents.
Pour clore cette magnifique aventure avec ma compagnie professionnelle, je propose une œuvre chorégraphique singulière réunissant les danseuses et danseurs de classique, de contemporain, de hip-hop qui ont fait les plus belles heures de Grenade. Je crée avec eux CINQ VERSIONS DE DON JUAN : un dernier opus de la Compagnie Grenade en 5 tableaux. Cinq perspectives possibles, toutes actuelles, sans en choisir aucune, sur le mythe par nature multiforme de Don Juan, traçant, traquant les évolutions contemporaines, les bouleversements dans les rapports des hommes avec les femmes et vice versa.
Les cartes initiales sont différentes, la logique du jeu n’est pas tout à fait la même, les dénouements sont ouverts … dans une narration globale qui reste, si on le veut, chronologique.
Danseurs classiques, contemporains et hip-hop se relaieront dans la langue métissée de la
Compagnie.
Ainsi voulons-nous réunir et sublimer tout le travail mené depuis des années grâce aux fondamentaux de Grenade. Qui là encore, tel le fruit, essaime en mille grenats, par le métissage, l’énergie, l’émotion, la folie et le partage.
Josette Baïz – septembre 2025
Cinq versions de DON JUAN
Chaque acte donnera un éclairage spécifique sur les valeurs, les croyances, les désirs et les contradictions de Don Juan.
En fonction du thème de l’acte, il sera intéressant d’utiliser des techniques qui mettront en évidence la corporéité du personnage sous toutes ses coutures.
Version I . DEMESURE
La version est classique. Trois danseurs incarnent Don Juan, seigneur errant, Sganarelle, son serviteur critique et Elvire, récente épousée sitôt délaissée. Fil tenu dans la progression dramatique, ce trio majeur reviendra plus tard pour cerner l’évolution des protagonistes.
Version II . REBELLION
Des Don Juan, révoltés, asociaux, insoumis, emmenés par un rap/rock où l’on développera une énergie tendue, puissante et revendicatrice dans un futur aussi violent que sombre.
Version III . LIBERATION
Si Don Juan était femme, retournement ou révolution … ? L’érotisme, intériorisé et puissant, se déploie dans des corps souples et matiérés à travers un mélange de danses orientale, indienne et krump …
Version IV . MORT
Un Don Juan aux portes de l’enfer. Agressé tour à tour par toutes ses victimes et puni par le Ciel, mais fidèle à lui-même jusqu’au trépas.
Version V . METAMORPHOSE
Si le feu qui consume n’était qu’un seuil, non celui de la fin ou de la repentance, mais celui d’une radicale transformation ? Où l’on tente donc l’impossible. Un Don Juan délivré, évoluant dans l’au-delà, transformé, allégé de son passé ?
Pourquoi s’intéresser à Don Juan ?
Moliére en 1665, Mozart 100 ans plus tard, firent scandale. Stéréotype apparent et œuvre intrigante, la pièce n’a cessé d’interroger les codes sociaux, moraux comme amoureux.
Grand séducteur sans scrupules, seigneur libertin, menteur, manipulateur, profanateur et hypocrite, se moquant des femmes et ne tenant jamais ses promesses, Don Juan n’est ni moral, ni affectif, ni sentimental, il est seulement avide de pouvoir. Alors pourquoi ce vil séducteur nous fascine-t-il autant ?
Où qu’il aille, il suscite le désir, c’est un objet de convoitise, il plaît aux hommes comme aux femmes et il en abuse. Il consomme la vie et l’épuise avec passion dans la joie et les rires. Il recherche les plaisirs immédiats et le changement perpétuel. Toutes les femmes sont égales à ses yeux : nobles, religieuses, paysannes, pas de hiérarchie, pas de classes sociales. Seul persiste son désir de prendre et de laisser. Rien n’est simple avec lui, il traduit la démesure sous toutes ses formes.
Et pourtant, il est finalement dépositaire d’une certaine éthique. Certes il transgresse les règles mais il est LIBRE et INSOUMIS !
Il affirme sa propre loi, n’ayant pour raison que sa propre pensée. Il se sait mortel et inutile, donc il refuse toute limite et ne respecte rien : ni les valeurs religieuses, ni la morale de la société, ni la science.
N’est-ce pas fascinant de se tenir ainsi à l’écart des systèmes de valeur de la société et de créer une autre « grammaire » de vie ?
Il incarne aussi une forme de décadence, une impossibilité de bonheur et de satisfaction qui l’entraîne dans sa destruction, il attire sur lui un châtiment divin, la mort par le ciel et par le feu.
Comment développer une pièce chorégraphique à partir d’un tel argument ?
Et comment actualiser une œuvre qui date de 1665 ? En proposant 5 perspectives, 5 angles d’approche qui rendent compte de l’époque actuelle, de l’évolution de notre société, des bouleversements dans les comportements humains et notamment, dans le rapport des hommes avec les femmes et vice versa.
Distribution
Direction artistique Josette Baïz
Assistante chorégraphique Julie Yousef
Conseillères projet Christine Surdon et Elizabeth Meyrand
Interprètes 15 danseurs de la Compagnie
Elona Arduin, Tom Ballani, Camille Cortez, Kim Evin, Antuf Hassani, Elarif Hassani, Mika Jaume, Sarah Kowalski, Victor Lamard Paget, Aline Lopes, Salomé Michaud, Sarah Mugglebee, Geoffrey Piberne, Candice Pierrot, Michelle Salvatore
Création et régie lumière Erwann Collet
Son et vidéo Lucas Borg
Scénographie Josette Baïz et Erwann Collet
Création costumes Claudine Ginestet
Musiques originales Laurent Pernice, Ho99o9, DLuZion, Mindest Mnike
Nous remercions les interventions de Antoine Thirion, Nach, Yam Omer, Ojan Sadat Kyaee et Emilie Roudil, dans la création de la pièce.
Coproductions et partenariats
PRODUCTION Groupe et Compagnie Grenade – Josette Baïz
COPRODUCTION Grand Théâtre de Provence d’Aix-en-Provence, Château Rouge – Scène conventionnée – Annemasse, la Régie Culturelle Scènes et Cinés à Istres, et Les Salins scène nationale de Martigues.
AVEC LE SOUTIEN du Pôle Art de la Scène et du Département 13.
L’association Groupe et Compagnie Grenade – Josette Baïz est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC PACA. Elle est subventionnée par le Conseil Régional Région Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Sous-Préfecture des Bouches-du-Rhône, le Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, la Métropole Aix-Marseille-Provence, la Ville d’Aix-en-Provence et la Ville de Marseille. Elle est membre-fondateur de Provence Culture, réseau d’excellence.